RD 178 - Doublement et aménagement d'une voie réservée
Faisons la route ensemble !
L'esbrouffe de la compensation ERC sans E ni R, des familles d'espèces non inventoriées, des listes rouges ignorées
Dans ce plaidoyer pour une écologie engagée, je vais peindre un tableau lyrique de l'absurdité des compensations écologiques face à la perte nette de biodiversité causée par des projets routiers dont l'onirisme de sécurité, de vitesse, de trafic réduit est surcôté. Imaginez un paysage où les arbres se courbent sous le poids de l'injustice, où les rivières pleurent des larmes de cristal pour leur écosystème perdu.
Dans ce monde "moderne", où le béton dévore la nature comme un monstre insatiable, nous nous trouvons face à une réalité douloureuse : chaque route qui s'étend, chaque bitume qui s'étale, est une cicatrice sur le visage de notre planète. Les bulldozers détruisent des écosystèmes complexes, déracinent des arbres séculaires ou en croissance, et écrasent des habitats fragiles, laissant derrière eux un désert de béton et de regrets.
Et que nous proposent-ils en échange ? Des compensations écologiques, ces promesses creuses qui tentent de colmater les blessures béantes infligées à la Terre. Des plantations d'arbres stériles comme des soldats en rangées, des zones humides artificielles aussi vivantes qu'un miroir brisé, des promesses de restauration qui sonnent aussi creux que le fracas des bulldozers.
L'absurdité atteint son paroxysme lorsque nous réalisons que ces compensations écologiques sont souvent utilisées comme un alibi ERC où le E et le R n'ont même pas été présenté par des variantes !
Dans ce monde "moderne", où le béton dévore la nature comme un monstre insatiable, nous nous trouvons face à une réalité douloureuse : chaque route qui s'étend, chaque bitume qui s'étale, est une cicatrice sur le visage de notre planète. Les bulldozers détruisent des écosystèmes complexes, déracinent des arbres séculaires ou en croissance, et écrasent des habitats fragiles, laissant derrière eux un désert de béton et de regrets.
Et que nous proposent-ils en échange ? Des compensations écologiques, ces promesses creuses qui tentent de colmater les blessures béantes infligées à la Terre. Des plantations d'arbres stériles comme des soldats en rangées, des zones humides artificielles aussi vivantes qu'un miroir brisé, des promesses de restauration qui sonnent aussi creux que le fracas des bulldozers.
L'absurdité atteint son paroxysme lorsque nous réalisons que ces compensations écologiques sont souvent utilisées comme un alibi ERC où le E et le R n'ont même pas été présenté par des variantes !
Que dire du site de "compensation", non précisé avec clarté à date, situé à Montbert?, même si les études sont en cours. L'esbrouffe de la compensation écologique ne doit pas servir d'excuse à ce projet en l'état, comme le précise cet article reporterre https://reporterre.net/Grands-projets-destructeurs-l-esbroufe-de-la-compensation-ecologique, basé sur une étude du MNHN et d'AgroParisTech https://doi.org/10.1016/j.biocon.2019.06.036 : dans 80% des cas étudiés (24 projets), les mesures ne permettent pas d'éviter une perte de biodiversité. La compensation ne se base d'ailleurs souvent que sur les espèces emblématiques et n'encadre pas bien l'effet "cocktail" de l'ensemble des espèces atteintes dans leur habitats, voir de leur vie lors des travaux.
Que dire que votre projet Sud va raser l'habitat où le putois d'Europe a été détecté, animal faisant l'objet d'un PNA Plan National d'Actions porté par la SFEPM, ou celui d'amphibiens (page 45), et fragmenter les échanges forestiers et aquatiques avec les amphibiens, comme l'indique la page 44 du dossier Artelia. Que dire que le projet impacte 6 sites avec le Grand Capricorne. et puis pour l'exemple, les araignées (avril 2023), les mollusques continentaux (gastéropodes d'eau douc et terrestres) (juillet 2021), les champignons (avril 2024) ne font l'objet d'aucune étude, qui certes nécessittent des compétences adéquates, et pourtant il existe désormais une Liste Rouge nationale (source : 3 ) où est indiqué que 10% des espèces sont menacées, soit 170. Où est la charge de la preuve qu'aucune espèce n'est concernée par votre projet ?
PAge 61 du dossier Artelia, il est surprenant que la liste Rouge des orthoptères ne soit pas mentionné et incluse dans l'étude : elle existe pourtant depuis 2023, validée en mai 2023, alors que le dossier ARTELIA (note de bas de page est annoté "octobre 2023 et signé en fin de doc au 12 octobre 2023"). Après contrôle, toutes les espèces mentionnées sont toutefois classées LC dans cette liste rouge.
Sources listes rouges :
https://inpn.mnhn.fr/espece/listerouge/FR/Araignees_metropole_2023
https://inpn.mnhn.fr/docs/LR_FCE/Liste_rouge_champignons_metropole_2024_fascicule.pdf
https://uicn.fr/liste-rouge-mollusques-continentaux/
PAge 61 du dossier Artelia, il est surprenant que la liste Rouge des orthoptères ne soit pas mentionné et incluse dans l'étude : elle existe pourtant depuis 2023, validée en mai 2023, alors que le dossier ARTELIA (note de bas de page est annoté "octobre 2023 et signé en fin de doc au 12 octobre 2023"). Après contrôle, toutes les espèces mentionnées sont toutefois classées LC dans cette liste rouge.
Sources listes rouges :
https://inpn.mnhn.fr/espece/listerouge/FR/Araignees_metropole_2023
https://inpn.mnhn.fr/docs/LR_FCE/Liste_rouge_champignons_metropole_2024_fascicule.pdf
https://uicn.fr/liste-rouge-mollusques-continentaux/
21,46 ha de zones humdes impacté par ce projet dont 10,74 ha de boisement (page 30 du dossier de concertation) et 1,84 ha de prairies, selon pédologie ou flore caractéristiques. Environ 80 espèces protégées impactées par ce projet, dont au moins 11 espèces patrimoniales et 60 espèces oiseaux nicheurs...
Orvet fragile, bergeronnette printanière, naiade aux yeux rouges, oedicnème criard, coronelle lisse, gobemouche gris, grand capricorne, tourterelle des bois, triton palmé, triton crété, cordulie métallique... Combien vaut la vie d'une espèce et d'un habitat d'espèce ? Si un barème VIE Valeur Intégrale Evaluée existait pour la faune et la flore, sur le principe de celui de l'arbre au sein des PLus, alors la sobriété serait surement plus prononcée avec l'application primée de l'ERC.
Orvet fragile, bergeronnette printanière, naiade aux yeux rouges, oedicnème criard, coronelle lisse, gobemouche gris, grand capricorne, tourterelle des bois, triton palmé, triton crété, cordulie métallique... Combien vaut la vie d'une espèce et d'un habitat d'espèce ? Si un barème VIE Valeur Intégrale Evaluée existait pour la faune et la flore, sur le principe de celui de l'arbre au sein des PLus, alors la sobriété serait surement plus prononcée avec l'application primée de l'ERC.
Selon l’article L. 163 1 du code de l’environnement, « les mesures de compensation des atteintes à la biodiversité visent un objectif d' absence de perte nette, voire de gain de biodiversité. Elles doivent se traduire par une obligation de résultats et être effectives pendant toute la durée des atteintes. Elles ne peuvent pas se substituer aux mesures d'évitement et de réduction. Si les atteintes liées au projet ne peuvent être ni évitées, ni réduites, ni compensées de façon satisfaisante, celui-ci n'est pas autorisé en l'état »
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