Concertation sur le doublement de la déviation de Chaumes-en-Retz - route Nantes-Pornic
Votre avis compte
"Éviter" : la première étape de la séquence environnementale
À l'heure des Nièmes avertissements des scientifiques sur la gravité du dérèglement climatique et de ses inéluctables conséquences, doublé de l'impact des infrastructures sur la biodiversité, ce projet oublie l'option qui pourraient résoudre beaucoup de problèmes : ne rien faire. "Éviter" de construire de nouvelles voies rapides, c'est :
- Rendre plus accessible les objectifs de baisse d'émissions de gaz à effet de serre, en évitant non seulement de nouvelles constructions routières, mais aussi un trafic induit, non pris en compte dans les études de l'aveu même de leurs auteurs, et les nouvelles constructions de logements et d'activité qui en découleront. De toute évidence, une infrastructure qui offre un meilleur confort sera non seulement utilisée par un report de trafic existant sur d'autres trajets, mais induira un trafic supplémentaire grâce à l'attractivité des territoires liée à ce confort accru. Plus de confort = davantage de logement et d'activité + davantage de kilomètres parcourus = beaucoup plus d'énergie utilisée. Pour rappel, la SNBC et le SRADDET visent une division par 2 de l'énergie utilisée en France à horizon 2050, et une division par 6 de l'empreinte carbone.
- Favoriser la biodiversité tout en réduisant l'artificialisation des sols, pour mieux atteindre l'objectif ZAN en 2050. Le changement d'usage des sols est responsable de plus de la moitié de la perte de biodiversité, évaluée entre -20 et -25 % depuis 2005 (WWF, Living Planet Report 2020).
Ce (non-)projet est à décider à l'aune de ces enjeux cruciaux pour apaiser le futur de ces territoires.
Signaler un contenu inapproprié
Ce contenu est-il inapproprié ?
Partager: