Nantes-Pornic : quelle route pour demain ?
#nantes-pornic Du 21 septembre au 4 novembre 2020, informez-vous et donnez votre avis !
La Lettre des Shifters Nantais
Bonjour,
Voici une première contribution des Shifters Nantais, sous forme d'une lettre ouverte à la signature et rédigée par nos soins, adressée à M. Philippe Grosvalet président du département de Loire-Atlantique.
Cette lettre est aujourd'hui soutenue par cinq collectifs et associations distincts de la nôtre. (Bretagne-Vivante, GreenPeace-Nantes, Association-Hirondelle, Le Temps des Cerises, AMAP-Pornic)
La lettre en elle-même est jointe à ce billet, mais voici le corps du texte :
Dans le cadre du projet de doublement de voies routières le long de l’axe Nantes-Pornic, nous n’avons pas trouvé mention du réchauffement climatique en cours, parmi les enjeux pris en compte dans les documents en libre accès, fournis sur le site de la concertation publique . Or la loi du 17 août 2015, relative à la transition énergétique pour la croissance verte , oblige chaque collectivité territoriale à intégrer les émissions de gaz à effet de serre dans une prise de décision. Certes, la loi ne vous oblige pas à soumettre un tel projet à la comptabilité carbone avant la consultation publique... Vous conviendrez cependant, que cela empêche les citoyens qui le souhaitent d'avoir matière à évaluer l'impact sur le dérèglement climatique qu'aurait la réalisation d'un tel projet.
Nous avons estimé, sur la base de votre dossier, l’impact carbone suivant. La construction d’une chaussée à deux fois deux voies sur l’ensemble de la RD751 entrainera l’émission d’au moins 33 511 tonnes de CO2éq (hors échangeurs, murs phoniques, panneaux, etc...). La fréquentation de la voirie, permise par cet aménagement, entrainera un surplus d’émission de 243 653 tonnes de CO2éq entre 2020 et 2050, par rapport à une fréquentation embouteillée de la voirie existante . Sachant que l’augmentation de la limitation de vitesse sera responsable, à elle seule et à minima, de l’émission supplémentaire d’environ 5500 tonnes de CO2éq par an.
Le département s’est engagé à diviser ses émissions par quatre d’ici 2050 , or les émissions de gaz à effet de serre liées au transport routier représentent presque 1/3 des émissions du Pays de Retz , et constituent le premier poste d'émission à l'échelle du département . Nous estimons donc, qu'en réalisant de tels aménagements routiers, le département prendrait la responsabilité de permettre une augmentation des émissions de gaz à effet de serre sur son territoire, qui rendrait très difficile, voire impossible, le respect de ses engagements.
Les chiffres que nous avançons sont le résultat de modélisations faites par nos soins et potentiellement imparfaites. Nous vous encourageons donc à engager un bureau d’étude qualifié pour refaire nos calculs et publier les résultats. Car étant donné les forts liens de causalité entre le trafic routier et le dérèglement climatique, nous pensons qu’il vous revient de démontrer la compatibilité entre vos projets d’infrastructure et vos engagements climatiques.
Les résultats d’une telle analyse n’ayant pas été fournis pour la présente consultation publique, nous nous permettrons de diffuser notre avis, en s’appuyant sur nos propres résultats, dans tous les lieux et dispositifs médiatiques accessibles. D’un autre côté, nous cherchons à étudier les solutions alternatives qui pourraient palier à l’engorgement de l’axe Nantes-Pornic, tout en s’inscrivant dans un budget carbone qui vise à respecter l’engagement des Accords de Paris. Nous tiendrons bien-sûr à votre disposition l’ensemble des éléments techniques qui nous permettent d’affirmer que le projet, tel que le département le propose, n’est pas compatible avec les engagements de la France en matière de climat.
Nous avons estimé, sur la base de votre dossier, l’impact carbone suivant. La construction d’une chaussée à deux fois deux voies sur l’ensemble de la RD751 entrainera l’émission d’au moins 33 511 tonnes de CO2éq (hors échangeurs, murs phoniques, panneaux, etc...). La fréquentation de la voirie, permise par cet aménagement, entrainera un surplus d’émission de 243 653 tonnes de CO2éq entre 2020 et 2050, par rapport à une fréquentation embouteillée de la voirie existante . Sachant que l’augmentation de la limitation de vitesse sera responsable, à elle seule et à minima, de l’émission supplémentaire d’environ 5500 tonnes de CO2éq par an.
Le département s’est engagé à diviser ses émissions par quatre d’ici 2050 , or les émissions de gaz à effet de serre liées au transport routier représentent presque 1/3 des émissions du Pays de Retz , et constituent le premier poste d'émission à l'échelle du département . Nous estimons donc, qu'en réalisant de tels aménagements routiers, le département prendrait la responsabilité de permettre une augmentation des émissions de gaz à effet de serre sur son territoire, qui rendrait très difficile, voire impossible, le respect de ses engagements.
Les chiffres que nous avançons sont le résultat de modélisations faites par nos soins et potentiellement imparfaites. Nous vous encourageons donc à engager un bureau d’étude qualifié pour refaire nos calculs et publier les résultats. Car étant donné les forts liens de causalité entre le trafic routier et le dérèglement climatique, nous pensons qu’il vous revient de démontrer la compatibilité entre vos projets d’infrastructure et vos engagements climatiques.
Les résultats d’une telle analyse n’ayant pas été fournis pour la présente consultation publique, nous nous permettrons de diffuser notre avis, en s’appuyant sur nos propres résultats, dans tous les lieux et dispositifs médiatiques accessibles. D’un autre côté, nous cherchons à étudier les solutions alternatives qui pourraient palier à l’engorgement de l’axe Nantes-Pornic, tout en s’inscrivant dans un budget carbone qui vise à respecter l’engagement des Accords de Paris. Nous tiendrons bien-sûr à votre disposition l’ensemble des éléments techniques qui nous permettent d’affirmer que le projet, tel que le département le propose, n’est pas compatible avec les engagements de la France en matière de climat.
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