Concertation sur le doublement de la déviation de Chaumes-en-Retz - route Nantes-Pornic

Les incidences du projet sur les circulations locales

À chaque extrémité de la déviation de Chaumes-en-Retz se trouve un échangeur :

• à l’est avec la RD 66, qui dessert le centre-ville de Chaumes-en-Retz et permet d’accéder à Vue, Saint-Hilaire-de-Chaléons et Les Moutiers-en-Retz,

• à l’ouest avec la RD 5, qui dessert le centre-ville de Chaumes-en-Retz et permet d’accéder à Chauvé.

Pour une question de sécurité routière, il est fortement recommandé d’éviter de maintenir des échangeurs dénivelés sur des routes à 2 voies. La mise à 2x2 voies de la déviation de Chaumes-en-Retz doit donc intégrer les deux échangeurs d’extrémité dans la nouvelle section à 2x2 voies afin de sécuriser les mouvements d’insertion sur la RD 751.

Il est également recommandé d’éloigner (distance d’au moins 500 mètres) les extrémités des créneaux de dépassement d’éventuels points durs, tels que des carrefours avec manœuvres transversales ou des virages difficiles.

Ce traitement des zones de rabattement, non prévu lors de la réalisation de la déviation actuelle, nécessite une réflexion sur la suppression de carrefours à proximité des extrémités de la déviation de Chaumes-en-Retz, notamment pour trouver des solutions de desserte des hameaux de « Taillecou » et « des Épinards » situés à l’ouest et à l’est de la déviation.

Les conditions de circulation et les dessertes locales

Le contexte

Sur la section de la déviation comprise entre les échangeurs existants, le projet n’a pas ou très peu d’impact sur les circulations locales.

Néanmoins, les dispositifs de rabattement aux extrémités de la déviation nécessitent la fermeture des carrefours avec les voies communales situées de part et d’autre du projet qui auront des conséquences sur les usages locaux :

• À l’est : fermeture du carrefour des « Épinards » ;
• À l’ouest : fermetures des carrefours de « Taillecou ».

L’aménagement proposé aux « Épinards »

Lors de la réalisation de la déviation de Chaumes-en-Retz, la suppression de ce carrefour avait été anticipée mais n’avait été que partiellement mise en œuvre sur le terrain.

La fermeture du carrefour modifie les conditions d’accès à la RD 751 d’un groupe de logements situés au nord « aux Épinards » et modifie l’accès aux « Grands Houx » au Sud. L’accès à ces villages dans les meilleures conditions de sécurité nécessitera d’emprunter l’échangeur avec la RD 66, puis de circuler sur la rue du Clos Gris. La RD 751 sera franchie en toute sécurité par l’ouvrage existant au-dessus de la RD 751. Les traversées agricoles se feront par ce même ouvrage.

Les aménagements envisagés à « Taillecou » : 3 options soumises à concertation

La fermeture des carrefours de « Taillecou » impacte la circulation nord-sud et surtout ouest-sud dans ce secteur. La voie communale au sud de « Taillecou » permet à ce jour un accès aisé à la CUMA située au lieu-dit « les Cinq Chemins » et à TERRENA située dans la zone d’activités « du Butai ».

Le recueil de données montre également qu’une partie du trafic entre Nantes et Les Moutiers-en-Retz emprunte actuellement le carrefour de « Taillecou », alors que le jalonnement routier indique cette direction via l’échangeur avec la RD 66 à l’ouest de Chaumes-en-Retz.

Les riverains du village de « Taillecou » semblent privilégier l’accès à la RD 751 par le hameau « du Port » où l’accès à la RD 751 est jugé plus sécurisant.

Les trafics relevés en juin 2021 sur la carte ci-dessous (*) illustrent l’usage dominant sur la voie communale sud.

* Carte présentant la moyenne journalière du trafic écoulé la semaine du 24 au 30 juin 2021.

À noter

Pour mieux interpréter ces données, il convient de préciser, à titre de comparaison, que le trafic moyen journalier annuel sur la RD 751 est d’environ 13 500 véhicules par jour avec 4,6 % de poids lourds.

Option 1 : Création d’une voie parallèle au sud, reliant la RD66 à la zone du « Butai »

La voie parallèle à créer s’appuierait en partie sur des voies existantes à recalibrer ou à revêtir et sur une voie à créer (en jaune sur le plan). Afin de réduire l’artificialisation des sols du projet, certaines portions de voies ou chemins existants, qui n’auraient plus d’usage, pourraient être déconstruites, dans la mesure où aucune parcelle ne s’en trouverait enclavée. Cet aménagement offrirait la possibilité de créer un itinéraire réservé aux modes doux pour relier « le Port » à Chaumes-en-Retz.

Option 2 : Modification du tracé de la RD67

Cette option envisagerait la création d’un barreau de raccordement de la RD 67 à l’échangeur de la RD 5, et une mise en impasse de la RD 67 actuelle dans l’agglomération de Chaumes-en-Retz. Elle viendrait ainsi conforter la liaison Nantes – Les Moutiers-en-Retz par l’échangeur de la RD 5.

Option 3 : Maintien du mouvement Pornic vers les « Cinq Chemins »

Dans cette option, seule la possibilité d’emprunter la voie de « Taillecou » aux « Cinq Chemins » serait maintenue, tous les autres mouvements seraient matériellement rendus impossibles à réaliser.

Retrouvez le détail et les plans dans le livret de la concertation pages 22 à 25.

Les mobilités douces et partagées au cœur du projet

Le contexte

Comme pour l’ensemble du projet, le Département prend en compte les modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle sur la déviation de Chaumes-en-Retz. 

Les aménagements proposés

Aménagements cyclables 

Le projet s’intègre dans le schéma de mobilités de Pornic agglomération qui prévoit un réseau cyclable relativement dense à Chaumes-en-Retz.

Le Département porte le projet de liaison cyclable Sainte-Pazanne – Paimbœuf par un itinéraire de 32,6 km dont 28,8 km en site propre. Une partie de cet itinéraire emprunte la voie ferrée qui franchit la déviation de Chaumes-en-Retz. L’ouvrage d’art de franchissement a déjà été construit lors de la première tranche de travaux de la déviation.

Pôles multimodaux

Dans le cadre du projet, les pôles multimodaux (arrêts de lignes de cars régionales + aires de covoiturage), déjà existants à proximité des échangeurs de la RD 5 et de la RD 66 seraient confortés.

Les effets du projet et les mesures d’accompagnement

Si les aménagements proposés auront des impacts limités sur le foncier et les circulations locales, le projet aura des effets sur l’environnement. Les études qui seront conduites en 2022 permettront d’apprécier les incidences directes et indirectes du projet. Des mesures d’accompagnement seront ensuite proposées pour éviter les impacts des futurs aménagements, ou à défaut les réduire et les compenser.

Les mesures d’accompagnement pour préserver la biodiversité

À ce stade du projet, un diagnostic du milieu naturel a été effectué.

L’enveloppe du projet croise plusieurs secteurs sensibles dont une Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1, un réservoir de biodiversité composé d’une « sous-trame boisée ou humide ou littorale ou milieux ouverts » et d’une « sous-trame des milieux aquatiques » ainsi qu’un corridor écologique « territoire ». La RD751 est identifiée comme un élément fragmentant de ce milieu. Le site est également marqué par la présence d’une des rares lentilles calcaires du département, qui crée les conditions d’une biodiversité significative et originale.

Côté faune, de nombreuses espèces protégées, voire menacées d’extinction, ont été observées : onze espèces d’oiseaux, six espèces d’amphibiens (à surveiller en particulier : le Crapaud calamite et le Pélodyte ponctué), quatre espèces de reptiles (à surveiller en particulier : la Vipère aspic), sept espèces d’insectes, plusieurs mammifères (à surveiller en particulier : le Campagnol amphibie, le Lapin de garenne et le Rat des moissons) dont neuf espèces de chauves-souris.

La poursuite des études en 2022 permettra de définir les mesures d’accompagnement appropriées pour préserver cette biodiversité. 

Les mesures d’accompagnement pour les zones humides

Conformément à la réglementation en vigueur, l’étude a permis d’identifier les zones humides qui seraient impactées par le projet et de recenser leurs fonctionnalités.

Le SAGE Estuaire de la Loire (document de planification de la gestion de l'eau et des milieux aquatiques) impose que, si l’évitement n’est pas possible, le maître d’ouvrage a l’obligation de compenser à 200% les surfaces de zones humides impactées et de positionner les mesures à proximité, dans le même bassin versant tout en restaurant les fonctionnalités détruites.

Le Département, en lien avec les acteur·rices du territoire, va désormais engager une démarche d’identification de surfaces où les zones humides pourraient être réhabilitées. Leur sélection se fera selon des critères qui resteront à définir. 

Retrouvez l’intégralité de l’état initial de l’environnement dans l’onglet Présentation.

Les mesures d’accompagnements sur le bruit

Le doublement de la déviation de Chaumes-en-Retz est soumis à des obligations de limitation des nuisances sonores. Le tracé de la déviation étant situé à proximité du bourg de Chaumes-en-Retz, il intégrait déjà des protections acoustiques, principalement sous la forme de merlons de terre. Celles-ci seront confortées et complétées par des protections supplémentaires sur certaines portions du projet.

À noter

À l’instar des exigences prévues dans la loi « Climat et résilience » du 21 août 2021, le Département s’engage dans la démarche « zéro artificialisation nette » pour l’appliquer progressivement aux projets routiers. Dans le cadre de ce projet, les parcelles occupées par des voiries n’ayant plus d’usage de desserte seront donc déconstruites.

Consultez le document sur l’étude acoustique (PDF - 7,2 Mo) dans le dossier Études de l’onglet Présentation.

Retrouvez le détail et les plans dans le livret de la concertation pages 28 à 29.